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Spectacle musical – 2017

Classe Libre du Cours Florent

Créée en 1928, la comédie satirique « L’Opéra de Quat’Sous » est le fruit de l’association de Bertolt Brecht et de Kurt Weill. Ces deux artistes cherchent à construire une oeuvre qui reflèterait leur vision contestataire et anti-capitaliste. Loin de la sophistication wagnérienne et de la pyrotechnie vocale italienne, l’oeuvre est plus centrée sur le jazz et les chansons populaires, avec une intrigue tournant autour des « laissés-pour-compte » de la société. Une véritable parodie du genre, qui deviendra une oeuvre majeure du Berlin de l’entre-deux guerres.

L’action se déroule à Soho, un quartier de Londres en proie à une guerre des gangs. Il s’agit d’une lutte de pouvoir et de concurrence entre deux « hommes d’affaires » : le roi des mendiants, Jonathan Jeremiah Peachum, et un dangereux criminel, Macheath dit « Mackie-le-Surineur » (Mackie Messer dans le texte original). La guerre de la rue est sans pitié, et Mackie a plus d’un tour dans sa manche pour prendre le dessus sur son rival et se sortir des griffes de la police…

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L’oeuvre se veut une satire politique tout en jouant avec les codes de l’opéra classique. Construit comme une opérette, la pièce inclut plusieurs chansons qui sont, pour certaines, passées à la postérité (« La complainte de Mackie le Surineur », « Jenny des Corsaires »…); cependant, Weill fait la part belle aux traditionnels airs d’opéra, qu’il banalise, et détourne les discours moralisateurs par des contenus plus convenus, plus grivois. Ces chansons populaires, mettant en scène des voleurs et des filous, qui aiment, se battent et chantent comme autant de jeunes premiers et de « barbons » dans les oeuvres classiques, rencontrent immédiatement un franc succès.

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A l’automne 2017, j’ai été contacté par le metteur en scène Philippe Calvario qui travaillait sur ce spectacle avec la classe libre du cours Florent. Petit projet qui ne donna que cinq représentations, mais qui était surtout l’occasion aux élèves de s’essayer au spectacle musical. Budget quasi inexistant pour ce projet scolaire, qui tenait plus de la supervisation de costumes que d’une réelle création; les friperies et les placards de chacun devinrent les sources de véritables trésors !

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Le grand thème de cette mise en scène était l’expressionnisme allemand. Nous avons donc élaboré des maquillages très prononcés, au teint blafard et aux traits rehaussés de noir. Ces deux couleurs, le noir et le blanc, ont été prédominants dans le choix des costumes, notamment dans ceux des personnages principaux. Il y a également une grande place pour le rouge, couleur de la luxure, de la colère et de la trahison, thèmes prépondérants dans ce spectacle.

La pièce comporte énormément de personnages, mais pour ne pas favoriser un élève plutôt qu’un autre, le metteur en scène mise sur la passation de rôle : ainsi, chacun des dix-sept élèves interprète au cours de la pièce un personnage principal et un personnage secondaire, et chante au moins un solo ainsi qu’une chanson de groupe.

Jouée dans les locaux de l’école, rue Archereau, sous mezzanine, l’endroit ne comporte pas de scène : les spectateurs sont assis en U tout autour de l’espace scénique. Le premier rang, à cours et à jardin, est réservé aux comédiens lorsqu’ils attendent leur tour d’entrer en scène ou qu’ils représentent la foule de mendiants. C’est sur ces chaises qu’ils laissent leurs costumes et leurs accessoires. C’est aussi l’endroit où certains se changent carrément (dans la limite de la décence!).

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Les costumes

Cahier des charges

  • Majorité de noir et de blanc dans le choix des tenues des personnages principaux; touches de rouge pour les personnages de Jenny et Lucy. Dans la mesure du possible, privilégier les matières brillantes, satinées… pour rappeler le côté « cabaret populaire » du spectacle.
  • Ensemble des prostituées en tenues de nuit : nuisettes, robes de chambres… Petits motifs, matières synthétiques, touches de couleurs si possible.
  • Ensemble des mendiants : vêtements mates à dominante de gris et de marrons, privilégier les écharpes, les gros pardessus et les couvertures.
  • Ensemble des voleurs : la bande de Mackie s’habille le mieux possible pour le mariage de leur patron, ce qui n’est pas forcément de bon goût ! Couleurs criardes et cravates voyantes sont de mises.
  • La police : dominante de kaki, pour donner un côté « militaire » à l’ensemble.
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Lucie et Jenny-des-Lupanars
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La bande de Mackie
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Le shérif Tiger Brown et ses sbires
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Le passage de rôle

Les personnages principaux sont interprétés par plusieurs comédiens, à tour de rôle, qui se relayent dans la peau du personnage; durant une scène, on pourra ainsi apercevoir deux Polly, ou deux Mr Peachum, qui jouent et déclament durant un court instant les mêmes répliques. Habillés de façon quasi similaire, afin de pouvoir identifier le personnage plus facilement, les comédiens poussent même jusqu’à laisser au suivant un ou deux accessoires propres au rôle (chapeau, lunettes…).

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Mackie Messer : passation du chapeau haut-de-forme et des gants blancs
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Polly Peachum : veste ou imperméable vinyl noir
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Mr Peachum : passation des lunettes et du chapeau melon / Mme Peachum : manteau camel
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Les prostituées
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